Les lois de l’hérédité sont les seules qui règnent dans la bien nommée « cellule familiale » composée de Vic et Angie, les parents, et Jake et Joni, les enfants. C’est la zizanie dans l’appartement HLM d’Edimbourg où certains font leur crise de la quarantaine et d’autres leur crise d’adolescence. Vic, homme battu et père martyr se shoote au Prozac. Angie, mère indigne et femme adultère, replonge dans l’alcoolisme après des années d’abstinence. Jake, le fils, se réfugie dans les jeux vidéos et l’onanisme pour oublier les brimades qu’il subit au bercail comme à l’école. Joni, la jeune fille en fleur, ne pense qu’à perdre son pucelage avec un pervers sexuel et à ficher sa mère dehors.
On retrouve dans ce brillant roman à quatre voix la plume acerbe de Laura Hird et son sens du détournement.
Ce livre peuplé de personnages vils mais attachants, prisonniers d’un lourd déterminisme familial, décortique le quotidien d’une famille ordinaire en voie de décomposition avec une délectable drôlerie.