Écrits dans les années 83-86 et 93-94, les contes effroyables regroupés dans ce recueil traitent de l’aliénation humaine, corporelle et psychique. La Bouche de Francis Bacon convoque une cour des miracles peuplée de personnages abjects, prisonniers de corps atrophiés et grotesques, qui n’ont aucune emprise sur leur âme corrompue et ballottent, à la lisère de la folie, dans un monde où se déroulent d’étranges rituels sacrificiels.
Avec ces vignettes macabres, hallucinatoires et obscènes, Gira expose dans une langue baroque, saturée mais limpide, sa vision de la condition humaine, évoquant à la fois Sade, Poe, Lautréamont, et Beckett.