Yapou, bétail humain, roman-fleuve philosophi-copolitique et fresque postmoderne, est l’un des textes les plus extraordinaires qui soient.
Ce projet monumental, déployé sur 49 chapitres écrits à partir des années 1950 et sur presque un demi-siècle, constitue une satire grinçante du Japon impérialiste, désillusionné par sa reddition sans condition en 1945.
Shozo Numa
Sang et stupre au lycée
Kathy Acker
Kathy Acker ne déconstruit pas, elle pulvérise. Je ne connais aucun autre auteur qui ait un tel souffle, une telle capacité à bouleverser nos certitudes sur ce qu’on peut attendre d’un roman. Virginie Despentes
Sang et stupre au lycée est un conte philosophique voltairien, un roman d’apprentissage intertextuel qui retrace avec facétie les mésaventures de Janey Smith à la façon d’un journal intime. Sang et stupre au lycée – roman de jeunesse et chef-d’œuvre incontestable de Kathy Acker – opère comme un manifeste qui contient en germe toute son œuvre. C’est le laboratoire où elle met au point les expérimentations stylistiques et les jeux avec le canon littéraire qui lui resteront chers. La difficulté à vivre dans une société brutale, néolibérale, patriarcale donne lieu à des diatribes anticapitalistes et féministes dont l’écho résonne encore aujourd’hui. Le fil conducteur de ce roman pulvérisé, traversé par un humour noir ravageur, réside dans la fraîcheur survoltée et si attachante de la voix de Janey/Kathy, irrévérencieuse et érudite, onirique et autobiographique, visionnaire et surdouée.
Numbers
John Rechy
Numbers (1967), inédit jusqu’à ce jour en France, est le deuxième roman de John Rechy. Considéré, au même titre que Cité de la nuit, comme l’un de ses chefs-d’œuvre, il rencontra un considérable succès lors de sa publication aux États-Unis et fut largement traduit à l’étranger.
Johnny Rio, ex-prostitué, rentre à Los Angeles après trois ans d’un exil choisi à Laredo, Texas, ville de son enfance. Au contact de la métropole, il est assailli par les souvenirs de sa vie passée et submergé par un désir de conquête qu’il était parvenu à brider.
Don Quichotte
Kathy Acker
Chez Kathy Acker, don Quichotte est une femme qui, devenue folle après avoir subi un avortement, se lance dans une formidable aventure: se faire chevalier errant et combattre les enchanteurs malins de l’Amérique moderne en poursuivant « l’idée la plus insensée que jamais femme put concevoir. C’est-à-dire, aimer. ».
Spirale
David Wojnarowicz
Spirale nous offre le témoignage tout en retenue d’un révolté, un poète visionnaire écorché par la vie, dont la tendresse, la sensibilité, et l’acuité du regard dévoilent à nouveau toute la grâce du talent.
Grandes espérances
Kathy Acker
Kathy Acker a déclaré au sujet de ses expériences littéraires : « Je me suis alors intéressée au “texte pur”. Aux textes des autres… C’était comme quand on est petit ; tout à coup ouvre un magasin de jouets et le magasin de jouets s’appelait « la culture ». » Grandes espérances, roman qui figure parmi les chefs-d’œuvre de Kathy Acker, offre une bien belle vitrine à ce magasin : ici tout est parodie, plagiat, pastiche. L’auteur convoque Dickens, bien sûr, mais aussi Guyotat – qu’elle est la première à avoir traduit en anglais –, Proust, Ben Jonson, ou Pauline Réage ; elle mêle culture classique et culture populaire.
La Vie enfantine de La Tarentule noire, par La Tarentule noire
Kathy Acker
La Vie enfantine de La Tarentule noire, par La Tarentule noire, premier roman de Kathy Acker, écrit en 1973, fut attribué à sa publication à un auteur dénommé La Tarentule noire, personnage que Acker inventa au début des années 70 (et fit même référencer dans l’annuaire).
Yapou, bétail humain III
Shozo Numa
Yapou, bétail humain, livre total, démesuré, vendu à plusieurs millions d’exemplaires au Japon, a reçu les louanges de la critique française à l’occasion de la parution des volumes précédents. Ce troisième volume clôt une fresque échevelée considérée par Yukio Mishima comme « le plus grand roman idéologique qu’un Japonais ait écrit après-guerre ».
Le Sang des Mugwump
Doug Rice
Le Sang des Mugwump, premier ouvrage de Doug Rice traduit en français, est le premier volet d’un cycle romanesque (pseudo)autobiographique. Roman baroque, conte de vampires, autobiographie déguisée, envolée mystique, poème érotique halluciné, ce livre résiste aux classifications. Des sénateurs républicains se sont émus du fait que la NEA (National Endowment for the Arts) avait subventionné l’auteur de cet ouvrage qu’ils jugeaient sacrilège, obscène et blasphématoire.
Yapou, bétail humain II
Shozo Numa
Dans le premier volume, Rinichiro, un jeune homme japonais emmené avec sa compagne allemande, Clara, sur EHS, découvre un univers peuplé de Blancs (nobles ou plèbe), de Noirs (esclaves), et de Yapous (objets remodelés aux fonctions diverses). Ce deuxième volume, offrant un portrait de Rinichiro en Yapou, converti à l’albinisme (adoration des dieux blancs), permet à Shozo Numa de prolonger son exploration du rapport masochiste instauré sur EHS entre les races et les espèces (humains et bétail).